jeudi 26 décembre 2013

Bach Suites Au Théâtre du Capitole de Toulouse



BACH SUITES
Francine Lancelot et Kader Belarbi / David Dawson / Maguy Marin


BACH SUITES 3
CRÉATION
Jean-Sébastien Bach Musique
Francine Lancelot et Kader Belarbi Chorégraphie
Françoise Denieau Adaptation de la chorégraphie de Francine Lancelot Rémi Nicolas Scénographie
Olivier Bériot Costumes Christophe Coin Violoncelle


A MILLION KISSES TO MY SKIN
Création par le Ballet national de Hollande, le 15 juin 2000, au Muziektheater d’Amsterdam
ENTRÉE AU REPERTOIRE
Jean-Sébastien Bach Musique
David Dawson Chorégraphie, mise en scène et décors Yumiko Takeshima Costumes
Bert Dalhuysen Lumières

GROOSLAND
Création par le Ballet national de Hollande, le 20 février 1989, au Muziektheater d’Amsterdam
ENTRÉE AU REPERTOIRE
Jean-Sébastien Bach Musique Maguy Marin Chorégraphie Montserrat Casanova Costumes Denis Mariotte Lumières

Ballet du Capitole
Orchestre de Chambre de Toulouse
Christophe Coin Direction musicale





Sommaire

Introduction                                       p. 3
Bach, de la Belle Dance à Maguy Marin p. 4 La Belle Dance vue par Kader Belarbi p. 5 Entretien avec Christophe Coin             p. 5
Entretien avec Maguy Marin                 p. 6
Biographies                                        p. 7
Et bientôt…                                        p. 9



Jean-Sébastien Bach sera le fil conducteur du programme Bach Suites constitué de trois pièces chorégraphiées sur la musique du compositeur allemand et qui entreront dans le répertoire du Ballet du Capitole.


Autour de
Bach Suites
DANSE À LA CINÉMATHEQUE
Cycle de films en écho à la saison du Ballet du Capitole, en partenariat avec la Cinémathèque de Toulouse.
Maguy Marin ou le pari de la rencontre, documentaire de Luc Riolon
Eden, film de Luc Riolon (chorégraphie de Maguy Marin)
 Cinémathèque de Toulouse
Mardi 21 janvier à 19h
Plein tarif 6,50 €  www.lacinemathequedetoulouse.com 05 62 30 30 10


CARNETS DE DANSE
À PARTIR DE 10 ANS
Démonstrations-débats commentées et illustrées par des artistes participant aux spectacles du Ballet du Capitole.
 Théâtre du Capitole Samedi 25 janvier à 18h
Entrée libre - Durée : 1h

C’est en pensant à Francine Lancelot, chorégraphe en 1984 du solo Bach Suite pour Rudolf Noureev et en 2004, de Bach Suite 2 pour Kader Belarbi, que ce dernier signera la chorégraphie de Bach Suite 3. Cette pièce frontière liera tradition baroque et libre écriture sur la Suite n°3 pour violoncelle de Bach. Un bel hommage à la grande dame du baroque et à son travail de pionnière dans la redécouverte de la « Belle Dance »1.

La seconde pièce, A Million Kisses to my Skin, de David Dawson est un ballet qui nous livrera le bonheur de danser et la jubilation que ressent le danseur à être sur scène. Le chorégraphe anglais invente son propre langage à partir du vocabulaire classique, en mettant l’accent sur la musicalité, le dynamisme, l’extrême précision, la vélocité. Dans A Million Kisses to my Skin, créé en 2000 pour le Ballet national de Hollande, les danseurs sautent, déboulent, s’envolent, sans nous laisser un moment de répit.

C’est la chorégraphe toulousaine Maguy Marin qui clôturera ce programme avec Groosland qu’elle avait créé en 1989 pour le Ballet national de Hollande. Une œuvre drôle et triste à la fois  tous les danseurs, hommes et femmes, sont affublés de costumes hypertrophiques ; ce qui ne les empêche nullement d’évoluer avec élégance, grâce et rapidité. La chorégraphe prend un malin plaisir à mettre en scène ces êtres corpulents, au corps dérangeant, avec un regard tendre et amusé.

L’interprétation musicale sur instrument ancien, au service de l’esprit de la suite française et de l’écriture de Bach, sera confiée sur scène au violoncelliste Christophe Coin, qui interprètera la Suite de Bach, tout en dirigeant l’Orchestre de Chambre de Toulouse.















1 Il s’agit bien de la bonne manière de l’orthographier dans le français des XVIIe et XVIIIe siècles. « Danse » s’écrivait alors avec un « c ».

Bach, de la « Belle Dance » à Maguy Marin
Au vu de sa production, gigantesque, on pourrait croire que Jean-Sébastien Bach, qui s’est essayé à tous les genres, a composé pour le ballet. Eh bien, il n’en est rien, si ce ne sont quelques suites et airs de danse. Pourtant, il est peut-être l’un des compositeurs dont la musique a le plus inspiré les chorégraphes des XXe et XXIe siècles. Aussi, le directeur de la danse, Kader Belarbi, a souhaité mettre à l’honneur l’œuvre du Cantor de Leipzig, au travers de trois pièces chorégraphiques très différentes.

Bach Suite 3 est un hommage à la grande dame de la « Belle Dance » (entendez par  « danse baroque », bien que le terme soit impropre mais il a l’avantage d’être compris de tous, ce qui n’est pas toujours le cas de la « Belle Dance ») que fut Francine Lancelot (1929-2003). Pionnière en ethnochoréo- logie, Francine Lancelot se passionne (et le mot est faible) pour les danses anciennes et finit par exhumer et réhabiliter la « Belle Dance » des XVIIe et XVIIIe siècles français, alors oubliée.
En 1983, Rudolf Noureev, alors directeur de la danse à l’Opéra de Paris, assiste à Versailles, à Rameau l’enchanteur, ballet chorégraphié par Francine Lancelot pour sa compagnie Ris et Danceries. C’est une révélation ! À la fin du spectacle, il se précipite dans les loges pour demander à la chorégraphe qu’elle lui crée un ballet sur la Suite n°3 pour violoncelle de Bach. Elle accepte. Cette pièce intitulée Bach Suite sera créée par Rudolf Noureev, le 26 avril 1984, au Théâtre des Champs-Élysées.
La composition chorégraphique est, elle, conçue en deux temps : la première partie est traitée en style dit baroque, pour être ensuite développée dans un prolongement improvisé par l’interprète dans un style personnel et/ou en hommage à ses maîtres.
En décembre 2004, Kader Belarbi, alors Étoile au Ballet de l’Opéra, assisté de Françoise Denieau, de la compagnie de Francine Lancelot, crée à la fois une suite et une variation au Bach Suite de Noureev, ce sera Bach Suite 2. Bach Suite 3, qui sera créé à Toulouse, le 30 janvier 2014, reprendra les mêmes principes. Il s’agira d’une pièce frontière qui liera tradition baroque et libre écriture, sur la Suite n°3 pour violoncelle de Bach.

A Million Kisses to my Skin du chorégraphe anglais David Dawson est un ballet qui nous dit le bonheur de danser et la jubilation que ressent le danseur à être sur scène. Sur le Concerto pour piano n°1 en  mineur de J.-S. Bach, le chorégraphe invente son propre langage en détournant les codes du ballet classique et en mettant l’accent sur la musicalité à la Balanchine, la prouesse technique, l’asymétrie et les déséquilibres à la Forsythe, l’hyper-vélocité qui fait dire à David Dawson lui-même qu’ « au final, on a l’impression que les danseurs passent plus de temps en l’air que sur le sol ».

Avec Groosland, chorégraphié sur des extraits des 2e et 3e Concertos Brandebourgeois, Maguy Marin a travaillé « au plus près de la jovialité de la partition de Bach » et de sa rigoureuse composition. Œuvre drôle et triste à la fois, Groosland met en scène vingt danseurs et danseuses revêtus de costumes hypertrophiques. Ces personnages corpulents, qui semblent sortir des univers de Fernando Botero ou de Niki de Saint-Phalle, évoluent avec élégance, grâce et légèreté. Dénonçant notre société du paraître et de l’esthétisme à tout prix - qui empêche à des corps « autres » d’être dansants - Maguy Marin nous dit que la danse n’est pas tant liée à un corps esthétique qu’à une science du rythme, des mouvements, de l’espace…
Groosland - crédit Jorge Fatauros

La « Belle Dance » vue par Kader Belarbi
Comment vous positionnez-vous par rapport au principe de composition défini par Francine Lancelot et Rudolf Noureev dans Bach Suite, une première partie traitée dans le style baroque et un prolongement improvisé dans un style libre et/ou en hommage aux maîtres de la danse ? Cette création demande finesse et subtilité. Il faut trouver une justesse de ton pour chaque danse comme pour l’ensemble, leur donner une évidence à la fois individuelle et collective puisqu’il s’agit cette fois-ci d’une nouvelle écriture chorégraphique à concevoir pour deux couples. Dois-je partir de cette base baroque et remonter le temps pour l’ouvrir à tous les styles postérieurs ou travailler à partir de mon propre champ de perception ? Noureev avait suivi la première idée. C’est aussi ce qui était ressorti de mes discussions avec Francine Lancelot pour mon interprétation de Bach Suite 2. Pour cette nouvelle création de Bach suite 3, je souhaite jouer entre le désir de rester fidèle à un propos de mémoire et l’inspiration dans l’échange avec les danseurs. En même temps, il faut se permettre de dépasser la dimension très codée de la danse baroque pour animer l’ensemble et lui donner une tournure vivante. Je m’amuserai sans doute à faire quelques citations directes et indirectes. Enfin, soigner les transitions entre les danses me semble capital pour alterner d’une « humeur » à l’autre, en permettant des respirations qui préservent le rythme général de la pièce.

Quelles contraintes et quelles libertés vous offre ce cadre particulier de création ?
La danse baroque, c’est d’abord la source des danses. C’est un grand vivier. J’ai l’impression d’être face à un immense trésor d’histoire, d’architecture, de jardins, de dessins… Tant de savoirs mêlés dans un parfait ordonnancement. C’est un langage très élaboré, une véritable assise sur laquelle on peut s’appuyer ou dériver. Dans cette approche chorégraphique, j’ai souvent l’impression d’être un petit point au milieu d’un grand cercle ! Je peux soit me caler, soit me décaler par rapport à la musique comme par rapport à la danse. C’est un champ à la fois ouvert et fermé. Chaque choix qui s’offre est très large dans un cadre très défini. Toute la question est de savoir quel chemin prendre et si ce choix est juste… Mais il y a des contrepoints possibles à ces contraintes : l’instinct, par exemple. Ne rien penser et « faire » en suivant son instinct musical ou dansé permettent de retrouver une forme de liberté.
D’après Le Vivier baroque, interview de Françoise Denieau, Kader Belarbi et Nicolas Paul réalisée par Laure Guilbert (Dramaturgie de la danse à l’Opéra national de Paris) pour la création de Bach-Suite 2 au Palais Garnier.


Entretien avec Christophe Coin
Violoncelle, direction musicale

Pionnier de l’interprétation baroque, c’est pourtant en autodidacte que le violoncelliste Christophe Coin a découvert cet univers musical. Parallèlement à son cursus académique au CNSM, il se met à la viole de gambe avant de rencontrer Jordi Savall à Bâle puis, à Vienne, Nikolaus Harnoncourt. Enseignant, soliste, membre du Quatuor Mosaïques, chef d’orchestre, il lève un peu le voile sur la genèse de ces Bach Suites.

Comment ce projet de ballet sur des musiques de Bach est-il  ?
C’est un projet très ancien. À l’origine, il s’agissait d’un solo : Rudolf Noureev souhaitait danser sur la Troisième suite pour violoncelle seul de Bach, et Francine Lancelot m’a demandé d’être le violoncelliste de ce spectacle. Avec le temps, le projet s’est développé : on a rajouté la Partita pour flûte, puis dans une troisième mouture, les 2e et 3e Concertos Brandebourgeois, et enfin le Concerto pour clavecin en . Vous le voyez, en trente ans, on est passé d’un simple solo à une soirée Bach.

Et de violoncelliste solo, vous vous êtes transformé en chef d’orchestre pour l’occasion ?
Je vais en effet diriger les œuvres concertantes. Cela permet de garder une vraie cohérence dans le discours musical de la soirée.

N’est-il pas difficile de s’astreindre à la régularité rythmique nécessaire aux danseurs quand on est soi-même habitué à jouer en soliste ?
Il faut en effet bien se mettre d’accord sur le tempo, qu’il convienne aux danseurs, à leur souffle, à leurs mouvements, tout en respectant la logique de la musique. Normalement, on trouve une  respiration commune et il n’est donc pas si difficile que cela de s’y tenir. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, les danseurs préfèrent la plupart du temps avoir un interprète à leur côté, qui puisse les soutenir, réagir avec eux, qu’une bande sonore.
Propos recueillis par Jean-Jacques Groleau

Entretien avec Maguy Marin, chorégraphe
Quel est le point de départ de votre travail ? Vous avez créé Groosland pour une compagnie classique, le Ballet national de Hollande, en 1989. Alors, qu'est-ce qui a motivé la création de cette pièce pour un Ballet classique ? N'y avait-il pas un peu de provocation là-dedans ?
La question du corps des danseurs, la façon dont on présente le corps, aujourd’hui, c’est quelque chose qui m’affecte et qui me tarabuste. J’ai voulu montrer que des personnes en surpoids pouvaient aussi danser et se mouvoir avec légèreté, élégance. La danse, pour moi, n’est pas tant liée à un profil corporel esthétique qu’à la maîtrise d’une technique, qu’à une science du rythme, des mouvements, de l’espace… Or, il faut bien réaliser que nous sommes dans une société au regard formaté qui empêche certains corps d’être dansants. Heureusement, la danse contemporaine a ouvert les portes à d’autres corps que ceux réservés à la danse classique, même si, étant moi-même de formation classique (j’ai commencé ma carrière de danseuse au Ballet de l’Opéra de Strasbourg),  j’ai beaucoup d’affection  pour la danse et les danseurs classiques. Cependant, mon travail d’artiste contemporaine m’amène à questionner cette vision d’un corps qui n’est pas un corps quotidien, d’un corps qu’on ne voit pas souvent dans la rue. Donc, non, ce n’est pas de la provocation. Pour Groosland, c’est vraiment la musique de Bach qui m’a donné envie de créer cette pièce avec des corps rebondissants, lourds et légers en même temps. Cette musique de Bach, en l’occurrence les 2e et 3e Concertos Brandebourgeois, est pour moi comme une célébration.

Après plusieurs années passées à Rillieux-la-Pape, vous revenez vous installer dans votre ville de naissance, Toulouse. Pourquoi ?
C’est vraiment par hasard. En 2011, j’étais à Toulouse pour Salves et je venais de quitter la direction du Centre Chorégraphique National de Rillieux-la-Pape. Jacky Ohayon, le directeur du Théâtre Garonne, un peu sous forme de boutade, m’a demandé pourquoi je ne m’installerais pas à Toulouse. Des représentants de la Ville étaient également  et ont approuvé l’idée. C’est ainsi que cela a commencé et s’est concrétisé.
Née à Toulouse, je suis très attachée à cette ville car ma famille y vit toujours, mais je n’ai jamais pensé y retourner, en fin de carrière, parce que c’était ma ville de naissance. Je ne suis pas quelqu’un qui est dans le retour aux sources. Pour moi, ma source, mes sources sont dans le travail que je réalise avec mon équipe, mes danseurs… J’ai passé une grosse partie de ma vie en tournée, à sillonner le monde, aussi ai-je plutôt l’impression d’être une nomade.

Propos recueillis par Carole Teulet

Biographies
Francine Lancelot
Francine Lancelot (1929-2003) prend ses premiers cours de danse à 15 ans. Elle se rend à Berlin en 1954 et y reçoit l’enseignement de Mary Wigman. Puis à Paris, elle travaille avec Françoise et Dominique Dupuy. Parallèlement elle apprend le théâtre, le mime et l’acrobatie. Elle est ensuite engagée au Théâtre de l’Atelier, aux côtés de Pierre Conté. Elle travaille comme danseuse, chorégraphe, comédienne dans la Compagnie de Jean Dasté à Saint-Étienne. Dès 1964, dans le cadre du Musée des Arts et Traditions populaires, elle collecte les danses traditionnelles pour le CNRS, sous la houlette de Jean-Marie Guilcher. Elle enseigne ces danses notamment dans le cadre de l’Institut de Musique et de Danses Anciennes fondé par Philippe Beaussant.
En 1979, Francine Lancelot fait une rencontre déterminante, celle d’Antoine Geoffroy Dechaume, claveciniste et musicologue. Il joue, elle danse, et ce qu’elle lisait dans les livres prend naturellement corps. En 1980, à l’initiative de Philippe Beaussant et de l’IMDA, elle crée la compagnie Ris et Danceries. Elle réunit des danseurs, des chorégraphes, des chercheurs avec qui elle monte une dizaine de spectacles, participe à la réalisation d’opéras, de comédies ballets, sachant tout à la fois restituer au public d’aujourd'hui les savantes chorégraphies de Pécour, et proposer ses propres créations à travers un style baroque rigoureusement étudié. De ce deuxième savoir exigeant un équilibre délicat entre le goût de l’histoire et l’invention personnelle, Rudolf Noureev reconnaît la qualité. Il invite Francine Lancelot à chorégraphier à l’Opéra de Paris le solo Bach Suite (1984) ainsi que le ballet Quelques pas graves de Baptiste (1985).
Danseuse, chorégraphe, notatrice et novatrice, comédienne, documentariste de danses traditionnelles, Francine Lancelot rassembla toutes ces qualités pour accoucher de tout un continent de la danse, la « Belle Dance ». Grâce à elle, la « Belle Dance » revint comme première fois. On ne l’avait jamais vue depuis des siècles. De cet oubli, elle fit un élan.


Françoise Denieau
Élève de l’École de danse de l’Opéra de Paris, Françoise Denieau est ensuite engagée dans le corps de ballet. Choisissant de s’orienter vers la danse contemporaine, elle quitte l’Opéra de Paris en 1972 avec Jacques Garnier et Brigitte Lefèvre pour créer le Théâtre du Silence à La Rochelle. Béjart les parraine en leur donnant L’Oiseau de feu. Elle découvre plus tard la danse baroque auprès de Francine Lancelot et rejoint en 1987 la compagnie Ris et Danceries comme interprète, pédagogue et assistante chorégraphe. Francine Lancelot lui confie la chorégraphie de Bach Suite 2 à l’Opéra de Paris. Depuis 1993, elle travaille au Centre de Musique Baroque de Versailles en tant que pédagogue et chorégraphe sous la direction
artistique d’Olivier Schneebeli. En 2014, elle signera les chorégraphies de Tancrède de Campra au Théâtre d’Avignon (direction Olivier Schneebeli) et à l’Opéra Royal de Versailles, et de Rameau, maître à danser (direction William Christie) au Théâtre de Caen.

Kader Belarbi
Admis à l'école de danse de l'Opéra de Paris en 1975, Kader Belarbi est engagé cinq ans plus tard dans le corps de ballet. Nommé Quadrille en 1981, Coryphée en 1984 puis Sujet l'année suivante, il gravit les étapes avec brio. En 1988, il reçoit le prix de l’AROP et est promu Premier danseur. Un an plus tard, il est nommé Étoile avec le rôle de L’Oiseau bleu dans La Belle au bois dormant chorégraphié par Rudolf Noureev, et reçoit le Prix Nijinski.
Son parcours témoigne d’une ouverture à tous les styles. Il dansé les nombreux ballets du répertoire de l’Opéra national de Paris et reste un familier de la danse contemporaine.
Il a notamment été associé à de nombreuses créations mondiales, signées par des chorégraphes majeurs et d'esthétiques différentes comme Roland Petit, Rudolf Noureev, John Neumeier, George Balanchine,
Jerome Robbins, Maurice Béjart, Maguy Marin, Dominique Bagouet, Saburo Teshigawara, Jiří Kylián, William Forsythe, Mats Ek et Pina Bausch.
Également chorégraphe, Kader Belarbi est l'auteur de plusieurs créations : Giselle et Willy (1991), Salle des pas perdus (1997), Les Saltimbanques (1998), Hurlevent (2002) pour le Ballet de l'Opéra de Paris, Les Épousés (2004), La Bête et la Belle (2005) pour les Grands Ballets Canadiens, Entrelacs (2007) pour le Ballet national de Chine, Le Mandarin merveilleux (2007) pour le Ballet du Grand Théâtre de Genève, Formeries (2008) pour un clown, des musiciens et des danseurs de l’Opéra de Paris, Come un sogno (Pas de deux pour Benjamin Pech et Eléonora Abbagnato de l’Opéra de Paris) pour la télévision italienne RAI (2011), un Pierrot lunaire accompagné d’une danseuse et d’un guitariste (2011)…
Pour le Ballet du Capitole, il crée Liens de Table et À nos Amours (2010), La Reine morte (2011), Étranges voisins (2012) et Le Corsaire (2013).
En 2005, le réalisateur Nils Tavernier lui confie la chorégraphie d’un bal oriental et le rôle du Prince Abdallah el Kassar dans son long métrage Aurore.
En fin de saison 2008, Kader Belarbi fait ses adieux officiels au Ballet de l’Opéra de Paris avec Signes de Carolyn Carlson.   Durant deux saisons (2009/2010 et 2010/2011), il est artiste associé à La Comète, Scène nationale de Châlons-en-Champagne et se produit en tournée avec un ensemble de danseurs.
Danseur et chorégraphe de renom, Kader Belarbi se distingue par une inépuisable curiosité et un appétit renouvelé d’aventures dansées.
Il reçoit en 2004 le Prix de la création artistique. Il est Officier des Arts et Lettres (2006), Chevalier de l’Ordre National du Mérite (2006) et Chevalier de la Légion d’Honneur (2008).
 Par le Ballet du Capitole : Liens de table (2010) - À nos amours (2010) - La Reine morte (2011) - Étranges voisins (2012)
- Entrelacs (2013) - Le Corsaire (2013) - La Bête et la Belle (2013)

David Dawson
 en 1972 à Londres, le chorégraphe britannique David Dawson effectue sa formation de danseur à la Arts Educational School et à la Royal Ballet School à Londres. De 1991 à 2004, il est engagé en tant que danseur au Birmingham Royal Ballet, à l’English National Ballet (soliste), au Het Nationale Ballet d’Amsterdam puis au Ballet de Francfort. Alors danseur au Het Nationale Ballet, il fait ses débuts de chorégraphe en 1997, à l’occasion de l’atelier chorégraphique annuel de la compagnie. En 2000, il crée sa première œuvre majeure, A Million Kisses to my Skin, pour le Het Nationale Ballet.
Entre 2004 et 2012, il est chorégraphe résident au Het Nationale Ballet, au Semperoper Ballett de Dresde et au Royal Ballet of Flanders d’Anvers. Ses créations rentrent au répertoire de nombreuses
compagnies : Boston Ballet, Ballet national de Marseille, English National Ballet, Ballet national de Finlande, Ballet national de Hongrie, Ballet national de Norvège, Pacific Northwest Ballet, Ballet royal de Nouvelle-Zélande, Ballet royal suédois, West Australian Ballet, Ballet de l’Opéra de Vienne…
Parmi ses nombreuses récompenses, citons le Prix Benois de la Danse en 2003 pour The Grey Area et le prestigieux Masque d’or russe en 2005 pour Reverence. Avec ce ballet, il est le premier chorégraphe britannique à créer pour le célèbre Ballet du Mariinsky.

Maguy Marin
Danseuse et chorégraphe née à Toulouse, Maguy Marin étudie la danse classique au Conservatoire de Toulouse puis entre au Ballet de Strasbourg avant de rejoindre Mudra (Bruxelles), l’école pluridisciplinaire de Maurice Béjart. En 1978, elle crée avec Daniel Ambash le Ballet-Théâtre de l’arche qui deviendra en 1984 la Compagnie Maguy Marin. Le Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne voit le jour en 1985 : là se poursuivent un travail artistique assidu et une intense diffusion de par le monde.
En 1987, la rencontre avec le musicien-compositeur Denis Mariotte amorce une collaboration décisive qui ouvre le champ des expériences. Une nouvelle implantation en 1998, pour un nouveau Centre Chorégraphique National à Rillieux-la-Pape. Un « nous, en temps et lieu » qui renforce notre capacité à faire surgir « ces forces diagonales résistantes à l’oubli » (H. Arendt).
L’année 2011 sera celle d’une remise en chantier des modalités dans lesquelles s’effectuent la réflexion et le travail de la compagnie. Après l’intensité des années passées au CCN de Rillieux-la-Pape, s’ouvre la nécessité d’une nouvelle étape à partir d’un ancrage dans la ville de Toulouse, dont l’accueil permettra de continuer à ouvrir l’espace immatériel d’un commun qui cherche obstinément à s’exercer.


Ballet du Capitole
Kader Belarbi : directeur de la danse
Pendant plus de deux siècles, l’activité du Ballet du Capitole suit entièrement celle de l’art lyrique en tant que ballet- divertissement des opéras. Il faut attendre 1949 pour que les premières soirées entièrement consacrées à la danse soient mises en place, grâce à Louis Orlandi, maître de ballet et chorégraphe. Le Ballet du Capitole va enfin afficher des soirées dédiées à la création chorégraphique. Il connaît alors de belles heures avec ses directeurs de la danse : Louis Orlandi (1949-1954 et 1963- 1978), Juan Giuliano (1978-1984), Jacques Fabre (1984-1994) et Nanette Glushak (1994-2012).
Depuis août 2012, Kader Belarbi, chorégraphe et danseur Étoile, est directeur de la danse au Théâtre du Capitole. Une nouvelle page s’écrit pour le Ballet du Capitole, faite de préservation du répertoire classique et néoclassique et d’une grande ouverture sur la création contemporaine.
Le projet artistique porté par Kader Belarbi est d’ouvrir cette compagnie classique composée de 35 danseurs à tous les langages corporels d’aujourd’hui, manifestations de la diversité de l’art chorégraphique. Tradition et modernité résument la vocation du Ballet du Capitole, avec l’ambition d’offrir de saison en saison le reflet d’un ballet vivant, en phase avec son temps, ouvert à tous.
Premiers solistes
Kazbek Akhmedyarov - Davit Galstyan Maria Gutierrez Tatyana Ten
Solistes
Juliana Bastos Julie Charlet Valerio Mangianti Takafumi Watanabe
Demi-solistes
Alexander Akulov - Caroline Betancourt - Julie Loria - Maki Matsuoka - Pascale Saurel - Demian Vargas
Corps de ballet
Matthew Astley Virginie Baïet-Dartigalongue Taisha Barton-Rowledge Petros Chrkhoyan Emilia Cadorin Giuseppe Depalo Pierre Devaux Evgueni Dokoukine Estelle Fournier - Shizen Kazama - Lauren Kennedy Jérémy Leydier - Konstantin Lorenz - Solène Monnereau - Nicolas Rombaut - Eukene Sagues Abad
Silvia Selvini Vanessa Spiteri Maksat Sydykov - Juliette Thelin - NN


Christophe Coin
Christophe Coin étudie la musique dans sa ville natale de Caen auprès de Jacques Ripoche, puis à Paris avec André Navarra. Après avoir été l’élève de Jordi Savall, il passe plusieurs années au sein d’Hespèrion
XX. Il est régulièrement invité à diriger ou à jouer comme soliste avec des formations sur instruments modernes ou anciens tels le Concentus Musicus Wien, Academy of Ancient Music, Il Giardino Armonico, Orchestra of the Age of Enlightenment. Il est fondateur du Quatuor Mosaïques et directeur musical de l’Ensemble Baroque de Limoges depuis une vingtaine d’années. Il enseigne au CNSM de Paris et à la Schola Cantorum de Bâle.




Et bientôt…
OPÉRA
La Favorite - Gaetano Donizetti Antonello Allemandi direction  Vincent Boussard mise en scène
 Théâtre du Capitole - du au 19 février


RÉCITAL / Midis du Capitole
Marie-Bénédicte Souquet soprano
Christophe Larrieu piano
 Théâtre du Capitole - 13 février à 12h30


CONCERT / Présences vocales #6
Pierrot lunaire - Arnold Schönberg / Johannes Schöllhorn Marion Tassou soprano
L’Instant donné ensemble instrumental
 Théâtre Garonne - 18 février à 20h

RESERVATIONS
+33 (0)5 61 63 13 13

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