Ecoutez demain 5 septembre 2011 de 20H à 22 Heures le programme de Josette et Osvaldo avec la très belle musique du compositeur anglais Ralph Vaughan Williams. Les plus belles symphonies, la musique folklorique, et la musique de film !
Ralph Vaughan Williams, né le 12 octobre 1872 à Down Ampney et il est mort le 26 août 1958 à Londres. Ce compositeur britanniques’est essayé aussi bien à la symphonie qu'à la musique de chambre, l’opéra, la musique chorale, et la musique de film. Très influencé par la musique folklorique, il publie en 1906 le célèbre English Hymnal qui regroupe, outre des compositions personnelles, un grand nombre d’arrangements de ces chansons traditionnelles dont il fait des airs à part entière.
Ses jeunes années
Ralph Vaughan Williams est né en 1872 dans un village situé dans le comté du Gloucestershire dans lequel son père, le révérend Arthur Vaughan Williams (Vaughan n’étant pas un deuxième prénom, mais la seconde partie d’un nom de famille composé détaché, Vaughan Williams), officie comme vicaire. A la suite de la mort de son père en 1875, il est élevé par sa mère, Margaret Susan (1843-1937), l’arrière-petite-fille de l’industriel Josiah Wedgwood, dans la maison familiale de la dynastie Wedgwood. Il est à noter qu’il est également parent de Charles Darwin, son grand-oncle. Bien qu’ayant grandi parmi des gens cultivés de la classe moyenne supérieure, Ralph Vaughan Williams milite toute sa vie en faveur d’un idéal démocratique et égalitaire contre la société établie. Il rencontre Maurice Ravel en 1909 à Paris et étudie le perfectionnement de la composition française avec le Maître Rave.l
Alors qu’il poursuit ses études, il apprend le piano « dont je n’ai jamais su jouer, et le violon qui était mon instrument salvateur ». Après Charterhouse school, il fréquente le Royal Collège of Music où enseigne Charles Villiers Stanford. Il poursuit des études d’histoire et de musique au Trinity College à Cambridge où il se lie d’amitié notamment avec les futurs philosophes G.E. Moore et Bertrand Russell; il finit par revenir au Royal College of Music où il étudie sous la houlette de Sir Hubert Parry, dont il devient un proche, et de Sir William Parrat qui lui enseigne au côté de Leopold Stokowski qui, devenu chef d’orchestre, a joué six des symphonies de son ancien camarade pour le public américain, dont - entre autres - le premier enregistrement de sa Symphonie N° 6 en 1949 avec l'Orchestre philharmonique de New York, ou encore la première représentation de sa Neuvième symphonie sur le sol des États-Unis en 1958 au célèbre Carnegie Hall.
Parmi ses nombreuses amitiés nées durant ses années au Royal College of Music, c’est celle avec son camarade de classe Gustav Holst qui a été la plus décisive en rapport à son œuvre de compositeur ; rencontrés en 1895, les deux jeunes hommes ne tardent pas à confier à la critique de l’un l’autre leurs compositions de jeunesse. C’est ainsi que Vaughan Williams donne peu à peu forme à ses premières œuvres dont la première publiée, la chanson Linden Lea, n’est publiée que dans les années trente. Durant ces premières années, il travaille à la fois à ses propres compositions, au développement de sa technique orchestrale et à la publication œuvres musicales variées, en particulier des œuvres d’Henry Purcell ou l’English Hymnal pour la composition duquel il voyage dans de nombreux pays dont il recueille les chants populaires.
Il se marie en 1897 et, cette même année, il visite l'Allemagne où il suit l'enseignement de Max Bruch avant que de passer son doctorat en musique à Cambridge en 1901. Pendant un séjour en France en 1909, il rencontre Maurice Ravel, ce qui contribue fortement à faire gagner en maturité son style orchestral. En parallèle, Vaughan Williams découvre la musique traditionnelle anglaise, condamnée à disparaître rapidement en raison du déclin de la tradition orale au profit de la conservation écrite. Cette rencontre n’a cessé d’influencer son œuvre musicale dans laquelle il a incorporé des éléments de ces mélodies et de ces chansons du folklore dont il demeure fasciné autant par la beauté qu’à cause du mystère qu’entoure l’anonymat de ces traditions nées et perpétuées dans la multitude du commun des gens. Ses efforts pour faire reconnaître cet héritage ont largement contribué à la réappréciation de la culture musicale folklorique anglaise, notamment en tant que président de l'English Folk Dance and Song Society (qui a depuis baptisé sa bibliothèque à son nom en hommage).
S’il ne cesse de s’intéresser à la musique traditionnelle dont il côtoie les grands noms dont le révérend George B. Chambers, sa carrière musicale s’enrichit à partir de 1905 de l’expérience de chef d’orchestre qu’il fait lors du tout jeune Leith Hill Music Festival qu’il dirige jusqu’en 1953, date à laquelle il cède la main à William Cole. Quatre ans plus tard, il compose la musique d’accompagnement utilisée pour la représentation des Guêpes d’Aristophane par les étudiants de Cambridge lors de la triennale Cambridge Greek Play. En 1910, il connaît ses premiers succès auprès du grand public en conduisant les premières du Tallis Fantasia dans la Cathédrale de Gloucester, mais plus encore grâce à sa Symphonie (chorale) n° 1 (« A Sea Symphony »). En 1914, sa Symphonie nº 2 (« A London Symphony »), conduite par Geoffrey Tove (qui par la suite va l’aider à reconstruire la partition, perdue pendant la guerre), est un succès encore plus marqué.
D'une guerre à l'autre
Vaughan Williams est âgé de quarante-et-un ans quand débute la Grande Guerre ; bien qu’il ait la possibilité d’échapper à tout service militaire ou de servir comme gradé, il choisit de s’enrôler comme simple soldat dans le Royal Army Medical Corps. Éreinté par son rôle de brancardier en France et à Salonique, il est finalement élevé au grade de sous-lieutenant dans la Royal Garrison Artillery le 24 décembre 1917. Une anecdote rapporte qu’à une occasion, bien que trop malade pour ne serait-ce que rester debout, il a continué à diriger sa batterie d’artillerie allongé à même le sol. Son exposition prolongée aux tirs nourris a probablement été à l’origine de sa progressive perte d’audition qui explique sa surdité tardive. En 1918, il est nommé Director of Music (First Army), ce qui l’aide beaucoup à se reprendre contact avec le monde de la musique.
Au sortir de la guerre, il adopte un temps un style musical aux accents mystiques dans sa Symphonie n° 3 (« A Pastoral Symphony »), symphonie qui doit notamment à son vécu d’ambulancier volontaire pendant la guerre ; il compose également Flos Campi, une œuvre pour alto accompagné d’un petit orchestre et d’un chœur sans parole. A partir de 1924, il entame une nouvelle phase musicale, caractérisée avant tout par des accords dissonants et un rôle important de la polyrythmie. Les œuvres clef de cette période restent le Toccata marziale, le ballet Old King Cole, le Piano Concerto, l’oratorio Sanctus Civitas (son œuvre pour chœur préférée) et le ballet Job : A Masque for Dancing, qui n’est pas directement inspiré de la Bible mais de Illustrations of the Book of Job de William Blake. Il compose également un Te Deum en sol pour la consécration de Cosmo Gordon Lang comme archevêque de Canterbury. Cette phase créative culmine avec sa Symphonie n°4 en mi mineur, joué pour la première fois en 1935 par le BBC Symphony Orchestra.
Cette symphonie marque une très nette rupture avec les compositions orchestrales et « pastorales » avec lesquelles son œuvre est souvent identifiée ; en effet, sa dimension dramatique soutenue par une tension permanente et de nombreuses dissonances ne cessent de surprendre ceux qui l’écoutent depuis sa toute première interprétation. Lui-même conscient de son originalité, Ralph Vaughan Williams en dira : « Je ne sais pas si je l’apprécie, mais elle est telle que je l’ai voulue ». Deux ans plus tard, le compositeur réalise un enregistrement mémorable de son œuvre avec le même orchestre pour HMV, resté son seul enregistrement à caractère commercial. A la même époque, il prodigue son enseignement en Amérique et en Angleterre tout en dirigeant The Bach Choir ; il est également président de la City of Bath Bach Choir de 1946 à 1959. Il est décoré de l’Ordre du Mérite en 1935 lors des cérémonies de l’Anniversaire du Roi, ayant décliné antérieurement le titre de chevalier.
Il conserve également une activité de direction d'orchestre et il dirige à de nombreuses reprises les Passions de Jean-Sébastien Bach. Il meurt en 1958, universellement reconnu. Ses funérailles ont lieu à l'abbaye de Westminster où ses cendres reposent près de celles d'Henry Purcell.
Principales œuvres
Symphonies
- Symphonie n° 1 (« A Sea Symphony »), 1910 ;
- Symphonie nº 2 (« A London Symphony »), 1913 ;
- Symphonie n° 3 (« A Pastoral Symphony »), 1921 ;
- Symphonie n° 4 en mi mineur, 1931 ;
- Symphonie n° 5 en ré majeur, 1938-1943 ;
- Symphonie n° 6 en mi mineur, 1946-1947 ;
- Symphonie n° 7 (« Sinfonia Antartica »), 1949-1952 ;
- Symphonie n° 8 en ré mineur, 1953-1955 ;
- Symphonie nº 9 en mi mineur 1956-1957.
- Symphonie nº 10 en fa majeur 1957-1958. Manuscrit, premier et dernier mouvements seulement.
Pièces symphoniques
- Suite pour alto, chœurs et orchestre « Flos Campi » 1925 ;
- Fantasia on a Theme of Thomas Tallis (1910, rev. 1913 and 1919)
- Fantaisie sur « Greensleeves », 1934."
- Cycle de 9 mélodies pour baryton et orchestre symphonique « Songs of Travel » (arrangements de la version originale pour baryton et piano)
Musiques chorales et religieuses
Opéras
Musiques de scène
Ballet
- Old King Cole (1923)
- On Christmas Night (1926)
- Job: A Masque for Dancing (1930)
- The Running Set (1933)
- The Bridal Day (1938–39)
Musique concertante et concertos
- The Lark Ascending pour violon et orchestre, 1914 ; l'œuvre, dédiée à la violoniste Marie Hall, s'inspire d'un poème de George Meredith, dont les vers suivants ouvrent la partition :
« Elle s'élève et se met à tourner,
Elle laisse tomber la chaîne argentée du son,
sans séparer ses nombreux anneaux,
Avec force pépiements, sifflements, liaisons et tremblements.
Car en chantant jusqu'à ce que son ciel soit repu,
C'est l'amour de la terre qu'elle insuffle,
et à chaque coup d'aile,
Notre vallée devient sa coupe dorée,
Et elle est le vin qui déborde
Pour nous élever avec elle lors de son prochain envol.
Jusqu'à ce que, perdue sur ses anneaux aériens,
Dans la lumière, puis l'imagination chante. »
Elle laisse tomber la chaîne argentée du son,
sans séparer ses nombreux anneaux,
Avec force pépiements, sifflements, liaisons et tremblements.
Car en chantant jusqu'à ce que son ciel soit repu,
C'est l'amour de la terre qu'elle insuffle,
et à chaque coup d'aile,
Notre vallée devient sa coupe dorée,
Et elle est le vin qui déborde
Pour nous élever avec elle lors de son prochain envol.
Jusqu'à ce que, perdue sur ses anneaux aériens,
Dans la lumière, puis l'imagination chante. »
- Concerto en fa mineur pour tuba basse et orchestre, créé par Philip Catelinet le 13 juin 1954 et dédié à l'orchestre symphonique de Londres à l'occasion de son jubilé ;
- Concerto pour hautbois et cordes
Piano et orgue
Musique de chambre
Discographie
Les symphonies de Ralph Vaughan Williams ont été intégralement enregistrées par Sir Adrian Boult, et entre 1987 et 1990 par Bryden Thomson dirigeant le London Symphony Orchestra.
Le cycle de mélodies pour baryton et orchestre Songs of Travel ont été enregistrées dans leur intégralité par Sir Thomas Allen accompagné par l'Orchestre symphonique de Birmingham dirigé par Sir Simon Rattle. L'enregistrement date de 1983.
Osvaldo Villar, Musique Britannique, Musique Anglaise, Ralph Vaughan Williams, Charterhouse, Trinity Collège Cambridge, Royal Collège of Music, Stainer et Bell, , Symphonies,
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